« Jean l’espagnol »

 

Il était une fois une histoire vraie qui c'est passée dans notre village, l’été de 1935.

 

René, un garçon de 12 ans rencontre dans ses jeux et courses, une dame nommée Uranie, qui lui dit : « vois-tu, vers la Cabane, au pied des rochers, les corbeaux se rassemblent, il doit se passer quelque chose là-haut ».

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René y monta, ce qu’il vit, il ne l’oublia jamais : le cadavre d’un homme couché en chien de fusil, le dos vers l’entrée de la cabane, une montre placée en face de lui.

Les gendarmes avertis, pilotés par René, le descendirent au village. Il s’agissait de Jean Coumarines, né en Espagne en 1880.

 

À St Paul on l’appelait « Jean l’espagnol ». Il vivait seul, c’était un homme pas très grand, plutôt furtif. Il travaillait bien convenablement dans les fermes alentours. Pauvre jean, sans plus de nouvelles de sa famille dans l’Espagne en guerre. Triste destinée que la sienne et comme il devait souffrir pour aller, ainsi, se laisser mourir tout seul.

 

Nous te rendons hommage, aujourd’hui, brave Jean, au foulard rouge, toi qui avais ton logis dans notre rue des Fargues, et qui a été des nôtres un temps assez court, mais c’est toi qui l’avait choisi ainsi !

 

Adieu Jean.

 

Arlette PY